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mercredi 27 mars 2013


Jamie Dimon rattrapé par l'affaire Madoff

Les autorités américaines soupçonnent JPMorgan Chase d'avoir omis de déclencher l'alarme au sujet du schéma de Ponzi de Bernard Madoff.

Reuters
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Voilà qui commence à sacrément peser sur les épaules de Jamie Dimon... La banque JPMorgan Chase est à nouveau sous le coup d'une enquête des autorités fédérales, cette fois au sujet de l'affaire Madoff, révèle le « New York Times ». Les enquêteurs se demandent si JPMorgan n'a pas enfreint la loi en « omettant » de répercuter auprès des autorités d'éventuels soupçons sur le schéma de Ponzi monté par Bernard Madoff et éventé en 2008.
 
« Nous pensons que le personnel en charge du dossier Madoff a agi de bonne foi et a cherché à se conformer à l'ensemble de la législation relative au blanchiment et à la régulation » », a déclaré un porte-parole de la banque. Mais Bernard Madoff lui-même jette de l'huile sur le feu. Condamné en 2009 à 150 ans de prison, il a réaffirmé, mardi, dans un email à la chaîne FOX, sa certitude que « les banques savaient nécessairement » la nature de ses activités financières.
Bernard Madoff a mis en cause le fiduciaire Irving Picard, chargé de récolter des fonds pour les victimes de l'arnaque, pour n'avoir pas creusé plus le sujet des « omissions » de plusieurs banques. Irving Picard a fait répondre par l'un de ses porte-paroles que « la crédibilité de Madoff est hautement suspecte et n'a pas de valeur substantielle ».
Le problème pour JPMorgan, c'est que cette affaire s'ajoute à une longue succession de « bugs » qui commencent à peser sur sa réputation. Au total, pas moins de huit agences enquêtent en ce moment sur JPMorgan Chase, de la Federal Deposit Insurance Corporation à la Commodity Futures Trading Commission. Le bureau du Contrôleur de la Monnaie, son régulateur premier, lui reproche d'avoir fait saisir à tort les biens immobiliers de plusieurs milliers de propriétaires en difficultés.
La banque reconnaît avoir eu quelques ratés, mais « nous sommes en train de les traiter », souligne un porte-parole. Il n'en reste pas moins qu'un an après l'affaire de la baleine de Londres, qui s'est soldée par une ardoise de 6,2 milliards de dollars, la crédibilité et surtout l'influence de Jamie Dimon à Washington semblent émoussées. Au point que des membres du conseil d'administration s'en émeuvent, selon le « New York Times ».

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